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Traduction de Ghozzi Med Aziz

Afrique centrale – 9 juin 2021

Les attaques menées par des groupes armés, dont Boko Haram et Daech en Afrique de l’Ouest, constituent de graves menaces pour la stabilité fragile en Afrique centrale, a informé lundi le Représentant spécial du Secrétaire général au Conseil de sécurité, soulignant les acquis démocratiques cruciaux qui doivent être protégés.

François LaunceFall, qui dirige le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, a déclaré: « Les incidents récents – y compris la mort du Président tchadien Idriss Deby Itno aux mains de combattants et la transition politique qui s’en est suivie dans ce pays illustrent les graves obstacles à l’instauration d’une paix durable dans la sous-région » .

Val a déclaré que le Tchad est au lien entre les défis sécuritaires les plus difficiles de la région, ajoutant que la dynamique en Libye, au Soudan et en République centrafricaine voisine pourrait avoir un impact négatif sur le pays, alors qu’il va de l’avant avec des changements politiques inattendus après la mort du président Etno.

Ces risques ont été encore exacerbés par les activités des groupes terroristes dans le bassin du lac de Tchad. Le responsable de l’ONU a souligné que le soutien à la transition rapide du pays vers une gouvernance démocratique et constitutionnelle doit être une priorité pour les acteurs régionaux et la communauté internationale.Il s’est félicité de la convocation de deux sommets extraordinaires des chefs d’Etat et de gouvernement, dont l’un portait sur la situation au Tchad le 4 juin, ce qui, selon Val, indique que les dirigeants sont déterminés à apporter une réponse régionale aux crises actives dans la sous-région.

Soulignant la nomination récente d’un haut représentant pour la transition du Tchad par l’Union africaine et d’un nouveau représentant spécial dans le pays, Val a déclaré que les Nations Unies accorderont la priorité à leur soutien à ces efforts régionaux cruciaux.

Cependant, des groupes armés, dont Boko Haram, Daech en Afrique de l’Ouest et l’Armée de résistance du Seigneur, continuent de poser des menaces régionales à la paix et à la stabilité.La violence dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun s’est aggravée, entraînant des violations généralisées des droits de l’homme et de nouvelles souffrances.

Il a demandé à toutes les parties de démontrer leur attachement au dialogue par des mesures concrètes, y compris la cessation des hostilités.

Dans le même temps, la criminalité maritime dans le golfe de Guinée continue de constituer une menace sérieuse, avec plus d’incidents enregistrés dans la Région maritime de l’Afrique centrale au premier trimestre de 2021, par rapport à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Ouest

Val a souligné que les préoccupations croissantes en matière de sécurité en Afrique centrale ne devraient pas être autorisées à annuler les progrès électoraux réalisés par les pays de la sous-région ces dernières années.

Depuis son dernier briefing en décembre 2020, des élections avaient eu lieu dans quatre pays : la République centrafricaine, le Tchad, le Gabon et la République du Congo.

Le gouvernement du Burundi a tenu une réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale le 28 mai, au cours de laquelle les dirigeants ont recommandé un protocole sous-régional sur la gouvernance électorale et les élections démocratiques.