Ouagadougou-Burkina Faso 7- 6-2021.
Des responsables ont rapporté hier samedi que des individus armés sont soupçonnés de faire partie des organisations djihadistes. Ils ont massacré environ 138 civils dans le nord du Burkina Faso, et c’est l’attaque la plus meurtrière depuis le début des violences djihadistes en 2015 dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les attaques ont eu lieu dans la zone dite du « triangle frontalier » entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui est le témoin d’attaques sanglantes continues par des djihadistes présumés liés à Al-Qaïda et à Daech contre des civils et des militaires.
Une source sécuritaire a indiqué à l’AFP que l’attaque avait eu lieu « vendredi soir, lorsque des hommes armés ont lancé une opération sanglante à Salhan, dans la province de Yaga, dans le nord du pays ». Dans la déclaration de l’attaque, le Gouvernement a rapidement confirmé que les victimes étaient des « civils tués sans discernement par des terroristes » et que « plusieurs maisons et un marché » avaient été « incendiés » dans le village de Salhan.
Après la tragédie menée par les forces obscures, un deuil national de 72 heures a été déclaré, du 5 juin à minuit au lundi 7 juin.
« L’armée et les forces de sécurité travaillent à plein régime pour neutraliser ces terroristes et ramener le calme dans la population », a déclaré un communiqué officiel de l’armée. Dans un message de condoléances aux familles des victimes, le président burkinabè Marc Christian Kabouri a condamné cette « attaque barbare » et « odieuse ».
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « outré » par le massacre de civils.
Le nombre d’attaques djihadistes s’est intensifié et les forces armées ont lancé une opération de grande envergure dans le nord et la côte.
Malgré l’annonce de nombreuses opérations similaires, les forces de sécurité ont du mal à enrayer la spirale de la violence djihadiste qui a fait plus de 1 400 morts depuis 2015 et déplacé plus d’un million d’autres personnes des zones de conflit.